Voici un résumé de l’histoire de Jean-Paul Berney et des débuts de la Librairie Chrétienne de Québec.
Originaire de Suisse, Jean-Paul Berney immigre au Québec en 1950. Il y est envoyé pour travailler une année ou deux à l’agence générale des montres Omega. La suite révélera que Dieu avait pour lui d’autres plans.
Un monde très religieux, mais qui ne connaît pas le salut
À son arrivée, Jean-Paul est frappé par le côté particulièrement religieux de cette province à majorité francophone. Il est vrai qu’à cette époque, le Québec était l’une des régions les plus catholiques pratiquantes du monde. L’Église romaine jouissait d’un grand prestige et exerçait son influence dans toutes les sphères de la société. Les écoles, les hôpitaux, la politique, bref, tout lui était soumis, ou, du moins, se trouvait fortement sous son influence. Il était presque impossible de louer un local pour y tenir des réunions évangéliques. Il n’était même pas possible de publier dans le journal une annonce proposant un Nouveau Testament d’édition catholique.
Malgré cette situation, Dieu avait ses témoins. Peu après son arrivée, Jean-Paul fait la connaissance de quelques missionnaires anglophones ayant appris le français pour annoncer l’Évangile. Ceux-ci l’introduisent auprès de Canadiens francophones (qu’on appelle aujourd’hui Québécois), dont plusieurs étaient convertis depuis peu. Le zèle et le premier amour de ces nouveaux convertis ont été pour lui une bénédiction.
Bientôt, ces amis chrétiens lui demandent de faire venir de Suisse des Bibles, des recueils de cantiques et des livres qui pourraient les aider à grandir dans la foi. C’est ainsi qu’il commence à importer des ouvrages chrétiens d’Europe. En 1953, lors d’un voyage en Suisse, il visite la Maison de la Bible de Genève, où le directeur l’encourage et le stimule dans son désir de diffuser les Saintes Écritures et les ouvrages chrétiens. Ces relations fraternelles et de collaboration avec la Maison de la Bible se sont approfondies par la suite.
Dans les années 60, le Québec a vécu ce qu’on appelle «la Révolution tranquille». L’Église catholique a perdu beaucoup de son prestige et de son autorité. La lecture de la Bible, qui était interdite ou du moins fortement découragée, a été, avec Vatican II, encouragée. On a pu trouver des portions de la Bible sous forme de brochures dans les supermarchés, et le Nouveau Testament a fait partie des manuels scolaires.
À cette époque, nous avons donné ou vendu de nombreuses publications expliquant l’Écriture. C’est à ce moment-là, et alors que nous avions un kiosque au Salon International du Livre de Québec, que nous avons pris la raison sociale «Service d’Orientation Biblique». Ce nom attirait l’attention des personnes qui possédaient la Bible, mais qui ne la comprenaient pas. Par la suite, ce nom a été changé en « Librairie chrétienne de Québec ».
Après avoir quitté son emploi séculier, Jean-Paul a été plus libre pour répondre à des invitations de petits groupes de croyants disséminés à travers la province de Québec. Aujourd’hui encore, les chrétiens sont heureux d’avoir, lors de conférences régionales, une table de littérature chrétienne proposant des Bibles, du matériel d’école du dimanche, etc. Les groupes visités se trouvent parfois à des centaines de kilomètres de la librairie chrétienne la plus proche. Ce sont ces visites à travers la province qui ont contribué à faire connaître le Service d’Orientation Biblique.
Au départ, le dépôt de littérature se trouvait au sous-sol de la maison des Berney, à Québec.
En 1984, Jean-Paul Gosselin se joint à Jean-Paul Berney, d’abord pour l’aider dans différentes tâches administratives et l’expédition des colis, puis comme conseiller auprès de la clientèle. Il prend ensuite l’entière responsabilité de la librairie. Sous la direction de Jean-Paul Gosselin, le rayon d’action de la librairie s’est considérablement agrandi.
Avec les années, il était devenu de plus en plus coûteux d’importer des livres par la poste depuis l’Europe. Il fallait commander de plus grandes quantités à la fois, et faire venir des palettes entières par bateau. D’autre part, les fluctuations des taux de change posaient aussi un problème à certains libraires.
En 1986, la Maison de la Bible/Société Biblique de Genève nous a accordé la diffusion exclusive de ses éditions pour le Canada, ce dont nous sommes très reconnaissants.
En 1988, nous avons pu louer un local au sous-sol d’un centre commercial. À plusieurs reprises, ce local a été agrandi.
L’activité principale de la Librairie chrétienne de Québec est d’approvisionner des librairies et de nombreux comptoirs d’Église disséminés dans la province de Québec et ailleurs. Le magasin est bien connu, et une grande partie des ventes se fait par correspondance.
C’est un grand honneur pour nous de faire la promotion et la vente du Livre par lequel le Roi des rois, le Seigneur des seigneurs, se fait connaître aux hommes et les invite à le recevoir par la foi, afin d’être avec lui pour l’éternité!