paquet de 100
9 x 14 cm
6 pages
Chaque année, en décembre, la popularité de quelques personnages mythiques remonte en flèche : au début, nous avons Saint Nicholas, à la fin, nous avons le Petit Jésus et, pour faire bonne mesure, nous avons entre deux le Père Noël, ou encore «Papa Noël».
PAPA NOËL et Petit Jésus tiennent la vedette dans les poésies et les chansons. On les trouve aussi très répandus dans le monde commercial et religieux. Ils se partagent les zones d'influence pour ne pas trop se marcher sur les pieds. Le Père Noël est surtout dans les magasins, le Petit Jésus, à l'église, surtout là où on construit une crèche.
MAIS, occasionnellement, Petit Jésus fait une sortie dans un magasin de jouets ou dans une confiserie. C'est ainsi que, finalement, il a un peu toutes les formes, toutes les consistances et même toutes les couleurs. C'est heureux, ça égaie, pour quelques semaines.
MAIS Petit Jésus, fidèle à son nom, reste toujours très petit. Il l'est, bien sûr, par rapport au boeuf et à l'âne. Ce n'est pas une allusion aux clients, mais à la crèche. Il est aussi très petit par rapport à Marie.
Ah ! le bon Petit Jésus qui va nous permettre de passer, une fois de plus, un bon petit Noël. Que ferions-nous sans lui ?
DISONS-LE tout net, cet enfant suave, sorti tout droit d'un Bethléhem poétisé, aseptisé et parfumé, n'a pratiquement rien à voir avec le vrai Jésus, le Fils de Dieu. Le seul rapport est dans l'emprunt du nom. Quant au sens véritable, quelle dégénérescence.
ALORS que la nuit de la nativité fut le commencement d'un drame sans précédent, le drame de l'amour qui se donne, les Noëls d'aujourd'hui sont plutôt une comédie où s'étale l'égoïsme.
COMMENT les choses en sont-elles arrivées là ? Pourquoi Petit Jésus s'impose-t-il pareillement ? Parce qu'il est l'oeuvre de l'homme, créée pour servir les intérêts de l'homme. Petit Jésus est dont fait sur mesure. Et, pour ne pas trop déranger, il est petit et silencieux.
CHAQUE année, on le retrouvera pareil à lui-même. Il est le même hier, aujourd'hui, mais pas éternellement. S'il est en sucre, on le mange et on n'en parle plus. S'il est en toile ou en bois, on le range dans une armoire jusqu'à l'année suivante. Il est bien commode, ce Petit Jésus, qui embellit vos fêtes, vous donne le sentiment de l'avoir pour vous tout seul, car c'est votre Jésus à vous, celui que vous avez acheté ou frabriqué, et vous procure le sentiment d'avoir pensé au vrai Jésus. On en veut, du Petit Jésus, parce qu'on en fait ce qu'on veut, on se le manipule ! Mais lui, il ne peut rien : ni grandir, ni parler, ni aimer, ni sauver.
LE vrai Jésus est tout autre. Il a été petit, mais il a grandi. Bébé quelques mois, enfants quelques années, puis adolescent et homme comme chacun de nous. Dieu a pris soin de confier à la terre, dans le coprs délicat et fragile d'un nourrisson, son Fils unique et bien-aimé. Une fois homme, il a parlé. Ce qu'il a dit était même rarement au goût du jour.
CURIEUSE coïncidence, c'est vrai qu'à la fin de sa vie il s'est laissé acheter pour trente pièces d'argent, s'est laissé «manipuler» sans ouvrir la bouche, semblable à une brebis muette devant ceux qui la tondent. Mais ce qui s'est passé alors n'était pas laissé à la fantaisie des hommes. C'était afin que s'accomplisse le plan de Dieu pour le salut de l'humanité. Et sur la croix, après avoir expié nos péchés, il a ouvert la bouche, une fois de plus, et a dit : «Tout est accompli».
PAR la résurrection, Dieu l'a déclaré avec puissance Seigneur et Sauveur. Mais il a été le rejeté des hommes. Au fil des siècles, ils n'ont reconnu en lui qu'un personnage de tradition. Ils l'ont relégué au rang de décor, de toile de fond de leurs fêtes colorées et pittoresques, mais si éloignées de la réalité qu'elles prétendent rappeler.
QU'en ce Noël nouveau, nous sachions que Jésus-Christ ne se laisse ni acheter, ni manger, ni dorloter. Il ne sert plus mais il est servi. Il est redevenu le Maître qu'il a toujours été. Il parle avec l'autorité de celui qui règne au-dessus de toutes les créatures. Sa parole et sa présence sont redoutables. Il ouvre et ferme la marche. Il bouscule, il dérange, il exige, il brise, il courbe à ses pieds sans cesser d'aimer. Son joug est doux et son fardeau, léger. Il est merveilleux et redoutable tout à la fois, l'Enfant de Bethléhem.
À VOUS qui, en cette période de fin d'année, voulez le fêter, il demande que vous lui ouvriez votre coeur. Il se veut votre invité. Mais il attend que vous reconnaissiez en lui celui qui s'est chargé de vos péchés afin de vous réconcilier avec Dieu. Aujourd'hui même, vous pouvez lui dire : Jésus, je me donne à toi, sois mon Sauveur, mon Dieu, mon Seigneur Maître. Et vous connaîtrez la joie du pardon et de la paix.
NON ! vraiment, Petit Jésus, connais pas ! Je ne connais que Jésus-Christ le Seigneur venu une première fois dans l'abaissement et qui revient bientôt dans la gloire. Puissions-nous, vous et moi, avec tous ceux qui se confient en Jésus-Christ, vivre dans la perspective de son prochain retour.
Jacques Dubois
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